Il y a des gens, dès que tu les rencontres, tu sais qu'ils vont devenir des Amis ; de ceux que tu comptes sur les doigts de la main. Y'a un truc, un courant qui passe tout de suite, l'impression de connaître la personne depuis des lustres, que ce soit dans les goûts, la conception des choses ou encore les fous rires dignes d'une amitié vieille comme le monde.
Il y a des amis avec qui parfois, du jour au lendemain, tout va changer pour une broutille : un nouveau conjoint qui influence leur manière de voir leurs relations, ou un bon gros malentendu bien ridicule. Si vous vous posez deux secondes chacun de votre côté, vous vous dites que quand même, c'est trop bête. Mais rien à faire, ça foutra parfois tout en l'air.
Il y a une fille, rencontrée dans mon premier job il y a 6 ans, avec qui le courant est passé tout de suite. Le premier fou rire teinté d'une grande complicité dont on se souvient sûrement toutes les deux, où il est question d'un emballage cadeau pour le moins... hésitant. Seulement 5-6 mois à se côtoyer, finalement bien peu de moments vraiment passés à faire connaissance, on s'y est pris trop tard.
Le contact est gardé malgré la distance, mais arrive un premier malentendu stupide qui fait tout vaciller. On se reprend et on tire ça au clair, plus de peur que de mal. Puis un deuxième, dont on ne se dépatouillera pas.
Mes expériences passées m'avaient appris dans ce cas à laisser tomber et à continuer ma route. "Les amis, ça va, ça vient" : parole d'une serial déménageuse depuis l'enfance. (n'allez pas croire que ça ne me fasse pas mal pour autant de perdre des amis, c'est assez récent finalement que j'arrive à me détacher assez vite dans ces situations, mais ce n'est jamais de gaîté de cœur)
Ce que je ne savais pas c'est que les amis, des fois, "ça revient".
J'ai cru à un acte manqué quand elle m'a envoyé un mail au milieu d'une liste d'autres destinataires. C'était en fait délibéré de sa part et de là on en est venues toutes les deux à se dire qu'il y a plus de 3 ans, on s'était pris la tête sur un malentendu, qu'on ne savait même plus précisément de quoi il s'agissait et que ça ferait carrément plaisir de se retrouver... (hello zygomatiques en feu !!).
Aux personnes qui me tiennent à cœur, j'ai souvent envie de leur confectionner quelque chose avec mes 10 doigts. Quand tu ajoutes à ça que je suis vraiment très touchée de l'avoir retrouvée et que c'est bientôt son anniversaire, tu comprends que je me sois ruée dans mon atelier après m'être fait confirmer ce qu'elle préférait en matière de bijoux.
Bracelets, cuir, apprêts argentés, couleur turquoise, nature, style ethnique. CHECK!
Je réalise un premier bracelet, mais je ne suis pas sûre que ce soit un gros coup de cœur pour elle. J'en fais donc un deuxième (en expérimentant au passage une nouvelle technique, petite fée contente ON), puis un troisième et même un quatrième. Et puis tiens, un collier aussi, avec des pièces ethniques et des pierres semi-précieuses aux vertus sympas (pour peu qu'on croie à la lithotérapie, ce qui n'est pas vraiment mon cas, mais j'aime bien penser que c'est pas impossible et mentionner leurs bienfaits quand même).
Le premier bracelet réalisé est en fil de coton et perles diverses en bois.
Le second est mon premier shamballa (je me suis juste entraînée sur un autre avant sur lequel j'ai fait des erreurs dans le tissage, vous ne le verrez pas :P) : en cuir brut, perles en bois décorées et graines d'Acaï du Brésil.